Vous avez vu les annonces — agent immobilier, liberté, commissions élevées, horaires flexibles, belles voitures. Vous vous dites : « pourquoi pas moi » ? Mais est‑ce que ces promesses sont la réalité ? Beaucoup entrent dans le secteur immobilier en Suisse avec des rêves, mais peu mesurent les défis. Si vous ne connaissez pas bien les formations, les vraies compétences ou les pièges, vous risquez de vous brûler les ailes.
Entrer dans l’immobilier, ce n’est pas juste vendre des maisons ou des appartements. C’est comprendre la législation, évaluer des biens correctement, négocier, gérer le stress, faire du réseau, parfois travailler sans sécurité de revenu fixe, être compétent et formé mais surtout c’est offrir un service de qualité et ne pas prendre les vendeurs pour ce qu’ils ne sont pas… Avant de franchir le pas, il est essentiel de savoir ce qu’il faut vraiment apprendre, où se former, et pourquoi certaines motivations ne suffisent pas pour travailler dans l’immobilier en Suisse.
Les formations : fondation d’une carrière solide dans l’immobilier en Suisse
Si vous voulez vraiment travailler dans l’immobilier en Suisse durablement, une bonne formation n’est pas un luxe, c’est indispensable. Voici ce qu’il faut savoir.
Quelques écoles majeures et reconnues
Formation / Institution | Contenu / Spécialisation | Durée et type | Prix estimé / remarques |
---|---|---|---|
USPI Formation | Large gamme : gestion administrative, locative, juridique, courtage, estimation. Cours “Immobail niveau 1 & 2”, ImmoPPE, etc. | Selon le cursus : quelques journées à plusieurs mois. Formation continue. | Coûts variables : de l’ordre de quelques milliers de francs selon le niveau, le membre / non membre, etc. |
SVIT School | Spécialisation forte : développement immobilier, expert en estimation, aspects de planification, rentabilité, droit de la construction, gestion de projet. | Selon le cursus : quelques journées à plusieurs mois. Formation continue. | Coûts variables, temps d’investissement, souvent combiné avec travail ou autres engagements. |
Certifications importantes pour travailler dans l’immobilier en Suisse
- Certification “simple”.
- Brevet fédéral : pour devenir courtier / courtier immobilier, gérant d’immeubles, expert(e), etc. Conditions : souvent plusieurs années d’expérience, réussite à un examen professionnel.
- Formations modulaires / CAS / DAS / MAS dans des Hautes écoles ou écoles spécialisées suisses (par exemple HEIG‑VD) pour des spécialisations comme la gestion d’infrastructures, facility management, évaluation immobilière.
Ce que les formations n’offrent pas toujours
- Elles ne garantissent pas le succès commercial : avoir une bonne formation ne veut pas dire que les mandats vont pleuvoir. La volonté, la persévérance, le réseau comptent énormément.
- Elles ne remplacent pas l’expérience de terrain : visites, négociations, gérer des clients difficiles, traiter les imprévus (violations de bail, litiges, etc.).
- Elles peuvent coûter cher en argent, mais aussi du temps, de l’énergie, avec des horaires souvent chargés.
Mauvaises raisons de vouloir devenir agent immobilier — et les risques derrière
Beaucoup se lancent dans l’immobilier pour des raisons qui, au bout d’un moment, posent problème. Voici les motivations fréquentes mais douteuses, et pourquoi elles peuvent mener à la déception.
Motivation typique | Ce qu’elle implique réellement / les risques associés |
---|---|
“Je veux être libre, travailler à mon rythme, sans supérieur hiérarchique.” | En tant qu’agent indépendant ou à commission, votre rythme dépend beaucoup du marché, des clients, des visites. Il y a des périodes creuses. Pas toujours de stabilité de revenu, surtout au début. L’absence de structure (agence, mentor) rend l’apprentissage plus difficile. |
“Je vais me faire beaucoup d’argent rapidement.” | Au début, les commissions peuvent être faibles, les mandats difficiles à décrocher. Beaucoup de frais : publicité, déplacement, marketing, outils numériques, photos, mise en valeur des biens. Si vous vous attendez à des gains importants dès les premiers mois, vous risquez d’être déçu. |
“Parce que j’ai déjà acheté / vendu un bien, je connais le métier.” | Connaître un acheteur ou vendeur comme particulier est très différent de gérer juridiquement une transaction, de connaître le droit de la construction, les normes fiscales, les règles de bail, ou les certifications requises. Des erreurs peuvent coûter cher. |
“Ce métier, c’est glamour : belles maisons, jolies annonces, mise en scène” | Il y a bien sûr une partie esthétique, marketing, photo, home staging. Mais la majorité du travail est administratif, juridique, de négociation, souvent sous pression, et parfois avec des clients frustrés. Ce côté glamour ne représente qu’une fraction du quotidien. |
“Je veux être mon propre patron.” | Cela suppose de gérer non seulement les ventes et les mandats, mais aussi la comptabilité, les assurances, la conformité, la prospection, le marketing, la relation client, la logistique. Si on ne planifie pas cela, on peut se retrouver débordé. |
Témoignages / retours concrets
- Marc, 32 ans, Montreux : il s’est lancé parce qu’il voyait des vidéos Instagram d’agents immobiliers dans de beaux lofts, pensant que le métier était facile. Après 6 mois : peu de mandats, beaucoup de dépenses pour marketing, déplacements, photos, et finalement un revenu bien en-dessous de ses attentes. Il a dû revenir à un emploi salarié pour garantir une stabilité.
- Sara, Lausanne : elle voulait “être son patron” et travailler à son rythme. Elle a fait une formation USPI, a obtenu un brevet fédéral, mais après la théorie, elle se rend compte que beaucoup de ses journées sont remplies de tâches ingrates (suivi locatif, gestion des petites réparations, litiges de bail). Elle reste satisfaite de sa mission, mais dit que ce n’est pas ce qu’elle imaginait au début.
Comment distinguer vos vraies motivations “qui tiendront sur la durée
Pour éviter de vous lancer à travailler dans l’immobilier en Suisse pour de mauvaises raisons, posez-vous ces questions, honnêtement :
- Est‑ce que je supporte l’incertitude du revenu ?
Si votre revenu dépend fortement des commissions, il y aura des mois bons, des mois moins bons. Avez‑vous un plan de secours ou une réserve ? - Suis‑je prêt(e) à beaucoup prospecter et à faire souvent des tâches peu valorisées (administratif, litiges, visites) ?
- Est‑ce que je veux juste “vendre des maisons” ou est‑ce que je suis intéressé(e) par les règlementations, le droit, les finances, les relations humaines ?
- Ai‑je la capacité d’apprendre constamment ? Le secteur immobilier change : lois, normes écologiques, permis, fiscalité, digitalisation.
- Quel est mon projet professionnel à moyen/long terme ? Est‑ce que je veux rester agent, devenir expert, gérer un patrimoine, développer des projets immobiliers, devenir indépendant ou travailler pour une structure ?
Mise en contexte : les différences selon les cantons et le marché
- Réglementation cantonale : certains cantons peuvent avoir des exigences spécifiques, des autorisations ou des normes particulières (permis, loi sur le bail, taxes, etc.). Ce qui est valide à Genève ne l’est pas forcément à Fribourg ou Zurich.
- Demande du marché : le nombre de biens disponibles, le pouvoir d’achat local, la densité de population, la nature de la clientèle varient énormément. Ce qui marche à Lausanne ou Zurich peut être plus difficile à reproduire dans une zone rurale.
- Coût de la vie & attentes financières : les frais (transport, bureau, marketing, assurances) dans les villes grandes sont élevés, donc vos marges doivent être en rapport.
Conseils pratiques pour choisir la bonne formation et éviter les désillusions
- Vérifiez que la formation est reconnue (USPI, SVIT…) ou au moins très respectée dans votre région.
- Cherchez une formation combinant théorie + pratique : visites de terrain, mandats, coaching, stages.
- Rencontrez des professionnels en poste : posez‑leur des questions sur leur quotidien, les défis, ce qu’ils n’avaient pas anticipé.
- Établissez un budget réaliste pour les coûts cachés : frais de publicité, de déplacement, supports marketing, assurance, abonnements, etc.
- Planifiez une période de test ou d’activité accessoire avant d’abandonner un emploi stable.
Pourquoi s’investir dans une formation rigoureuse est essentiel
- La crédibilité : un bon agent est crédible auprès des clients, des banques, des autorités, des partenaires (notaires, avocats…). Une erreur juridique ou une mauvaise estimation peut coûter cher, en image ou en responsabilité.
- La compétence : pour négocier, estimer, rédiger les contrats, comprendre les normes de construction, les diagnostics, la fiscalité.
- La confiance : vous saurez mieux ce que vous faites, vous serez capable de répondre aux objections, de rassurer les clients, de vous positionner sur le marché.
- L’évolution de carrière : les formations reconnues ouvrent la porte à des rôles plus spécialisés ou de management, à des projets immobiliers, etc.
Formations recommandées pour travailler dans l’immobilier en Suisse (exemples précis canton Fribourg / Romandie)
Voici quelques formations que vous pourriez envisager en Suisse romande, et notamment autour de Lausanne si vous pensez à travailler dans l’immobilier en Suisse (non, je ne suis pas payé pour leur faire de la pub…) :
- USPI Formation : niveau 1 & 2, ImmoPPE, estimation, cours spécifiques selon les tâches que vous voulez exercer. (J’ai 2 formations à l’USPI)
- Brevet fédéral SVIT pour administrateur / gérant / développeur immobilier si vous visez des fonctions plus prestigieuses ou de responsabilités élevées. (J’ai le Brevet d’expert en estimation)
FAQ supplémentaire : résultats du focus sur formation & motivations
Question | Réponse |
---|---|
Faut‑il un diplôme fédéral pour exercer comme agent immobilier en Suisse ? | Non, légalement aucun diplôme national obligatoire pour tous les agents. Mais pour accéder à certains mandats, obtenir confiance, certifier ses compétences, évoluer, les diplômes fédéraux ou certifications reconnues sont très recommandés. |
Combien coûte réellement une formation complète + temps pour devenir rentable ? | Cela dépend : formation de base + certification + temps de prospection + frais divers. En plus des frais de formation (quelques milliers de francs), prévoyez des mois sans beaucoup de gains, voire des investissements (marketing, équipement, déplacements). Rentabilité souvent après 9‑18 mois selon le marché. |
Peut-on combiner formation et emploi déjà en cours ? | Oui, beaucoup de formations sont modulaires, en soirée ou à distance, pour permettre cette combinaison. C’est souvent la meilleure stratégie pour limiter les risques financiers. |
Est‑ce utile de viser une spécialisation (commercial, gestion, développement) dès le départ ? | Cela dépend de vos intérêts et de votre profil. Spécialiser dès le départ peut vous distinguer, donner une expertise plus forte. Mais cela peut aussi limiter si vous ne savez pas encore ce que vous préférez. Parfois mieux de commencer généraliste, puis se spécialiser. |
Question pour vous : qu’est‑ce qui vous motive vraiment ?
- Est‑ce que votre première motivation est la passion pour l’immobilier / l’architecture / les relations humaines, ou le revenu / le prestige / la flexibilité ?
- Si vous pouviez imaginer votre “journée idéale” dans 5 ans dans l’immobilier, à quoi ressemblerait‑elle ? (visites, clients, responsabilités, gestion d’équipe, projets)
- Jusqu’à quel point êtes‑vous prêt(e) à investir sans garantie de retour immédiat (temps, argent, temps personnel) ?
Répondez moi par email 🙂
Conclusion pour travailler dans l’immobilier en Suisse
Travailler dans l’immobilier en Suisse est une option de carrière riche de promesses — mais qui exige sérieux, formation, motivation solide, patience et résilience. Si vous vous lancez pour les bonnes raisons, armé(e) d’une formation reconnue et d’une vision réaliste, vous avez toutes les chances de bâtir une carrière durable et gratifiante.
👉 Chez Brymmo, je crois qu’un bon départ fait toute la différence. Si vous voulez :
- comprendre quelle formation vous convient le mieux selon votre profil et vos objectifs,
- tester vos motivations de façon concrète,
- échanger avec des professionnels expérimentés,
… contactez‑moi dès aujourd’hui. Je serai ravis de discuter de votre projet, de vous orienter vers les formations les plus solides, et de vous accompagner pour poser un pied sûr dans le secteur immobilier en Suisse.